L'écrivain des montagnes

Chagall, « Le Cantique des Cantiques IV» Viens auprès de moi, mon bel Viens avec moi déployer tes ailes Amour de ma vie, de ma chair et de mon sang Accompagne-moi dans ce voyage vers le firmament Par les grâces divines je t’ai trouvé Amant chéri que toujours...

Ingres, « La princesse de Broglie » La voici, imposante et majestueuse Croulant sous ses bijoux de pierres précieuses Ses vêtements semblent si réels Que la femme elle-même est superficielle Couverte de dentelle, couverte de pendants Sa fierté reste son...

Renoir, « Femme au piano » Enveloppée dans une robe blanche et face à un piano noir Elle s’applique profondément à sa tâche de grande interprète Suivant avec attention les notes et glissant les doigts sur les touches Tant elle est concentrée que son cœur...

Chéret, « Sérénade » Qui des deux fait sa sérénade? L’homme joue de la mandoline La femme joue du tambourin Tous deux gais et enjoués rient Mutuellement sérénadent Profitent de l’instant présent Personne ne peut deviner Comment demain sera le vent

Quand le pire du meilleur arrive, il faut se dire que c'est le meilleur du pire. Ainsi fonctionne l'optimisme.

Millet, « Le départ pour le travail » Tôt, à l’aube, il faut partir aux champs Quelle que soit l’humeur, pour un labeur éreintant Sabots aux pieds, fourche sur l’épaule, panier et chapeau Sur la tête quand le soleil de plomb sera haut Malgré ces jours...

Renoir, « Baigneuse » Et voici qu’une sirène à l’abondante chevelure Flamboyante et resplendissante Vous fixe d’un regard langoureux et amusé Le sourire en coin, les yeux pétillants Elle se moque doucement de votre surprise Rendue rêveuse par le bruit...

Rousseau, « Le rêve exotique » Un monde chimérique Peuplé de fruits idylliques De bêtes lascives Et de créatures pensives Des bribes de déjà vu La lune dans le jour venue Des oiseaux au parfum lancinant Des fleurs au chant odorant Entouré de vert bien...

Au fil du Temps Au fil du Temps les choses changent et évoluent Un matin les personnes aimées ont disparues Un après-midi s’évapore un lieu d’enfance Au crépuscule nous n’avons plus d’innocence Les endroits visités aux familières formes Progressivement...

L’Ange Je vous envie, Ô vous, faibles mortels de chair! Vous qui êtes conçus de tiède matière, Que ne ferais-je pour avoir vos qualités! Je donnerais tout pour un peu vous ressembler! Car vous possédez, humains périssables, un don Et c’est en cela que...