Chagall, "Le Paradis"
Chagall, « Le Paradis »
C’était le monde de l’Idéal
Les animaux formaient avec nous une joyeuse famille
Les anges veillaient au-dessus de nous avec une tendre affection
Nous avions sous nos yeux les majestueux nuages immaculés
Nous assistions aux ébats du phénix et de l’oiseau-lyre
C’était le monde de l’Idéal
Nous étions heureux et éveillés, nous étions en harmonie
Nous ne nous tourmentions jamais, chacun laissait l’autre parler
Sans la crainte de la Mort, nous vivions gaiement dans la flore
Une seule fleur était interdite sans que nous comprenions pourquoi
C’était le monde de l’Idéal